Studio Dongo
En 1933, Magritte se fait construire un atelier au fond du jardin, qui devait lui offrir toute la place et la lumière dont un peintre pouvait rêver. Le lieu n'a finalement pas rempli la fonction pour laquelle il était prévu. Magritte a continué à peindre dans la salle-à-manger, qui présentait l'avantage d'être chauffée en hiver et où il était plus près de sa femme Georgette.
Si l'atelier n'a pas vu naître les tableaux de Magritte, il a quand même été un lieu de créativité. Il a abrité en effet le « Studio Dongo », la petite agence de publicité que Magritte a montée avec son frère Paul. Celle-ci devait faire rentrer l'argent que le peintre cherchait à gagner, faute de notoriété. Elle a connu l'activité la plus intense entre juillet 1930 et la fin de l'année 1936. Tandis que René dessinait, Paul s'occupait des contacts avec la clientèle et de l'administration.
Les illustrations que Magritte a produites dans le cadre du « Studio Dongo » couvrent un large éventail de domaines d'activité. Il a créé des publicités pour des biens de consommation tels que les cigarettes Belga, a orné des couvertures de partitions musicales ou encore offert des affiches de film au monde du cinéma. Il ne signait pas ces travaux alimentaires de son nom, mais de pseudonymes. Il a d'abord choisi « DONGO », puis a également utilisé « EMAIR », qui fait phonétiquement référence à ses initiales, M. R.